Annick est un des trois responsables de la programmation du Festival. Bien entendu, il s’est prévu au programme. Il n’y a pas de raison qu’il n’y figure pas. Il est des pianistes belges dans le vent. Il fallait que j’y assiste.
Son programme prévoit deux oeuvres de César Franck: le Prélude , Aria et Final ainsi que le Prélude , Choral et Fugue. Annick nous donne une interprétation réfléchie et bien construite des Franck. C’est du beau piano conforme à ce que nous pensons être l’esprit Franck. Le son est très soigné Le discours est semblable à un fleuve paisible. il est difficile de faire le moindre reproche à l’interprète. Etais-ce une bonne idée de donner ces oeuvres au même programme ? Je ne pense pas car j’ai senti un certain empressement d’atteindre la dernière mesure. Annick a choisi « La Valse » de Ravel avant de retourner dans les coulisse. L’éclat est très différent, le soliste a pu lâcher son exubérance trop longtemps retenue par le Pater Seraphicus. Annick a sorti sa boîte à outils et nous a proposé une « Valse » brillante, sa technique le permettant. il n’est pas avare de démonter ses dons pianistiques. Il y manquait un peu de charme et de clarté dans le discours. Nous étions proches d’une Rapsodie de Liszt. Finalement, le public était enthousiaste et l’artiste méritait l’ovation.
Nous aimerions entendre Annick dans un autre répertoire.