Combien y a-t-il de festivals en Europe ? Sans doute beaucoup, des plus discrets aux plus rayonnants. La Roumanie célèbre depuis des années son compositeur le plus connu: George Enescu. Durant 22 jours, du 2 au 24 septembre, un Festival lui est consacré; en règle générale, une oeuvre d’ Enescu est jouée par concert , et il y en a deux par jour. Un budget important est consacré à cette manifestation; il n’y a qu’à regarder les orchestres et solistes qui s’y produisent. Les plus grands orchestres y sont invités:le « London Philharmonic, l’Orchestre National de Russie dirigé par Mikhail Pletnev, l’ Orchestre Philharmonique tchèque etc. Les plus grands solistes se retrouvent à l’affiche: Vadim Repin, Nikolai Lugansky, et bien d’autres sans oublier la cerise sur le gâteau, Martha Argerich.
Ce Festival se distingue des autres par ses interprètes prestigieux qui viennent ajouter à leur programme habituel une oeuvre d’ Enescu. Je dois avouer que je connais peu d’oeuvres du roumain , et c’est une occasion de prendre connaissance de ces pages un peu oubliées de nos salles de concert. D’autre part, ce Festival permet à des artistes roumains de se faire connaître à un public international. Si les grands concerts ont lieu à Bucarest, certaines manifestations sont décentralisées dans des villes de province.
Et la question que l’on se pose: comment la Roumanie peut-elle financer cette manifestation ? Ce pays pas très riche veut se rappeler à nous et à ses concitoyens qu’elle attache une grande importance à la culture et elle y consacre un paquet. Le revers de la médaille est que ce budget épuise les finances et ne permet pas de maintenir une présence de niveau toute l’année. Mais ce Festival marque les esprits. C’est le but recherché. La presse internationale est conviée à ce festin et informera me monde que la culture en Roumanie est bien vivante. Le public est bien présent et manifeste son enthousiasme. Nous vous donnerons quelques échos de Bucarest.