Salomé à Anvers

Je suis de ceux qui se précipitent pour cet opéra. Et l’opéra de Flandre l’avait programmé. Pour mon bonheur.

Accueil souriant du personnel de salle. Pas évident ! Double distribution, j’avais choisi (un peu par hasard) la version avec Allison Cook en Salomé. Au lever de rideau, je découvre le décor ! J’ai l’impression de me retrouver à une exposition de sculptures de l’ère soviétique. Pas très heureux ! La musique compense….

Il y a peu de mouvements et l’imagination du metteur en scène est souvent en panne. Un décor sur plateau tournant vient à la rescousse du manque d’imagination. et ces moments sont trop fréquents durant la soirée.

toute la mise en scène est sujette à questions. Par exemple, je me retrouve avec une soirée dansante sur des valses couleur Johan Strauss. Question de briser l’atmosphère mais malvenu !. Pourquoi les gardes sont en battle dress avec des Kalashnikov ? L’influence de la guerre en Ukraine ? Pourquoi les femmes sont-elles toutes en topless ? cela ne se signifie pas. Et pourquoi Salomé escamote sa réelle dans des 7 voiles ? Pourquoi Salomé n’est pas trucidée à la fin mais cela ressemble à un happy end. Il ne manque que: il se marièrent et eurent beaucoup d’enfants. Non , vraiment , cette mise en scène est caduque. J’espérais être accroché à mon siège durant tout l’opéra tant la tension devait être forte, c’était un pétard mouillé.

Ceci dit, la distribution vocale m’avait ravi. Allison Cook en Salomé a sauvé ce qui pouvait l’être. Elle dominait son rôle et sa partition. Jochanaan (Michael Kupfer-Radecky) M’a ému lors de son entrée en quartes. J’ai toujours un petit frisson à ce passage. Toute la distribution vocale était équilibrée , chacun a rempli son contrat. Alejo Pérez , à la tête de l’orchestre de l’Opéra , brillait dans cette partition chatoyante.

Je pourrais ajouter d’autres manquements à mon attente , allez-y quand même , mais fermez les yeux.

Marc Castelain